HISTORIQUE
La particularité de
ce jardin, c’est sa situation en milieu urbain, au cœur d’un petit bourg
historique. Il a été dessiné pour mettre en valeur
le paysage urbain qui l’entoure, ainsi que le canal Nantes à Brest,
bordant la propriété.
Autre critère prépondérant
: cette dernière est située en zone inondable. De ce fait,
à la construction de la maison entre les deux guerres, le rez-de-chaussée
est utilisé en sous-sol. L’habitation proprement dite comprend les
trois étages supérieurs.
Ses grandes fenêtres
permettent d’apprécier le jardin dans sa totalité, en toute
saison. Le paysagiste, Michel Gesret en a tenu compte. Ce n’est pas un
jardin de botaniste, les arbustes et des plantes sont là pour peindre
un tableau, d’ouvrir ce lieu clos au visiteur et éveiller sa curiosité.
Les structures du jardin,
minérales ou végétales, cloisonnent une série
de jardins à thème. En déambulant, le visiteur découvre
les différentes chambres, attiré par le suivant. Il va de
découverte en découverte, en toute simplicité. Des
ouvertures transversales forcent la curiosité.
Le terrain (8000m2 carré)
n’est aucunement symétrique et nécessite de jouer avec la
perspective, donnant l’illusion d’un certain équilibre.
Ainsi, les différences
de niveau créées par des bordures surélevées
et la création de terrasses changent l’optique visuelle et rendent
la maison moins imposante.
Des massifs entourent la
COUR
D'ENTRÉE. De larges marches mènent à la porte
d’entrée principale au 1ère étage avec une terrasse
qui permet d’apprécier les toitures du bourg.
La première chambre
à gauche du portail principal est un JARDIN À LA
FRANÇAISE. L’élément dominant est une sculpture
posée entre deux hermines en ilex crenata. Dans les massifs, des
tulipes blanches au printemps puis des pivoines roses sont suivies à
l’automne par des asters mauves. Les tilleuls sont taillés en marquise.
En sortant de cet espace
clos, vous découvrez une partie de l’étendue du jardin. Pour
faciliter sa compréhension, montez les marches du perron pour une
vue sur l’ensemble.
Vous découvrez trois
ESPACES
EN ENFILADE qui descendent vers la rivière. La première
terrasse est un simple gazon, la deuxième est entourée d'une
structure portant des rosiers grimpants et des clématites. Elle
est séparée d'une troisième terrasse par un mur avec
ouverture et marches pavées. Les deux premiers espaces sont bordés
chacun par un chemin terminant sur une porte cintrée. Le chemin
longeant la rue contient de nombreuses vivaces dans les tons rose, bleu
et blanc et prend en compte l’ensoleillement.
Franchissant la porte cintrée,
un JARDIN NATUREL rompt avec les espaces formels, on y trouve du
vibernum, des cornus, de l’épimedium, de l’alchémille mollis,
de l’anémone japonica, des azalées, des acers et des rhododendrons.
Un banc blanc cintré parait centré vu du perron. Quelle illusion,
il est complètement désaxé !
Ce jardin est bordé
d’un chemin de pourtour qui longe la rivière Doré et en arrière-plan
le Canal Nantes à Brest. Surtout spectaculaire au printemps, il
recèle quelques surprises, les œuvres du sculpteur, Fanch Venner.
Quand on arrive au JARDIN
D'EAU, une installation en circuit-fermé intrigue sur un ancien
lavoir interpelle. Sur chaque marche un arrosoir anglais alterne avec un
seau pour former une fontaine. Pour pallier aux inondations, nous avons
creusé la berge en deux endroits et mis des plantes qui ne souffrent
pas trop des montées et des descentes brusques d’eau qui caractérisent
le Doré.
En suivant ce chemin au bord
de l’eau on arrive au JARDIN CÔTÉ OUEST. Encadrée
d’une haie, une allée centrale sépare deux bordures chromatiques
du jaune pâle à l’orange et du bleu pâle au violet.
A mi-chemin elle est coupée
par une dalle de schiste sur le passage d’eau. Ce miroir d’eau réoriente
le jardin est-ouest, apportant une partie plus contemporaine et zen.
Le long de la propriété
du voisin, un massif en courbes anime le jardin au printemps avec camélias,
rhododendrons, acers et prunus, en contraste avec les formes épurées
et géométriques de cette partie du jardin.
Au bout de l'allée
se trouve une brèche dans la grande haie d’ifs, vous amène
à un coin discret à côté du chenil. A gauche
une serre, une petite cour gravillonnée autour d’une auge ronde
et quatre rosiers tige Iceberg. Au fond se trouve un modeste JARDIN
JAPONAIS. Un torii délimite ce petit espace dédié
à la méditation.
Reste à rejoindre
la COUR CÔTÉ OUEST, délimitée par d’imposantes
haies d’ifs. Plusieurs bâtiments l’entourent. Une ancienne maison
de charron à l’allure d’une orangerie abrite nos outils et en contrebas
une petite maison d’habitation avec sa propre cour fleurie.
Retour au jardin principal
d'une végetation très différente ; magnolia, hosta,
hydrangea, vinca et clematis jouiniana en empruntant le chemin à
l'ombre d'arbres centenaires. Au bout franchissez l'arche en granite, tournez
à gauche et remontez les marches vers la terrasse centrale entourée
de massifs de miscanthus, saponifère, géranium vivace et
penstémon avant de rejoindre la cour d'entrée. |